Entracte : Un Castlevania digne de sa lignée ?
En choisissant de confier sa licence à un studio européen, Konami ne s’y est pas trompé ; non seulement MercurySteam déconstruit Castlevania pour mieux se l’approprier – multipliant les références à sa propre mythologie et en l’enrichissant de clins d’œil savoureux à d’autres œuvres culturelles – mais les Espagnols délivrent en même temps un titre accrocheur aux mécaniques bien huilées et à l’univers cohérent sans se perdre dans une narration alambiquée ou un background confus. Certes l’ensemble reste perfectible mais MercurySteam apporte le sang frais dont la licence avait bien besoin et réussit le tour de force d’y apposer sa signature occidentale sans pour autant l’imposer définitivement.
Fans de la première heure comme néophytes y trouveront de quoi étancher leur soif ; d’un côté le gameplay est très solide et varié pour satisfaire les joueurs avides de sang, et d’un autre ce premier Lords of Shadow constitue une réinterprétation des origines de la série bien plus respectueuse de ses traditions qu’il n’y paraît de prime abord, un héritage – bien qu’imparfait – qui mérite réellement qu’on s’y attarde, d’autant qu’il ouvre de bien belles perspectives à ses suites une fois son épilogue coup de théâtre digéré…
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Acte II, scène 1 : Une mauvaise suite à cause d’un game-design maladroit ?