Acte II : Castlevania – Lords of Shadow – Mirror of Fate HD (2013)
Acte II, scène 1 : Une mauvaise suite à cause d’un game-design maladroit ?
Initialement prévue sur 3DS uniquement, la suite de Lords of Shadow – sortie en mars 2013 – se sera faite attendre mais hélas pour en décevoir plus d’un. Heureusement c’est sous sa mouture HD (uniquement disponible en téléchargement) qu’elle sera grandement réhabilitée à mes yeux. En effet, sans être un mauvais Castlevania, Mirror of Fate signe un retour à de l’action/plate-forme en 2D (ou plutôt en 2.5D) assorti de quelques puzzles, formule qui avait fait principalement les beaux jours des consoles Nintendo 8 et 16 bits ; ainsi on se fraie un chemin dans le château de Dracula à coups de fouet et d’armes secondaires. Une recette classique et efficace pourrait-on penser. Sauf que Mirror of Fate permet une exploration totale des lieux à l’instar des « Metroidvania » sans jamais en avoir la même profondeur ni donc le même intérêt.
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Car visiter le château à 100% n’apporte rien de plus que d’augmenter au maximum les capacités des protagonistes (vie, magie, munitions) ou de débusquer des parchemins alors que l’exploration approfondie des lieux dans Symphony of the Night par exemple fait partie intégrante du déroulement du jeu. Dans Mirror of Fate on peut ainsi se contenter de passer d’une partie du château à l’autre sans nécessité absolue d’y revenir par la suite. Sur ce point il se rapproche au moins de son prédécesseur. On a donc l’impression d’un jeu entre deux genres (action/plate-forme et « Metroidvania ») sinon deux époques (les premiers Castlevania pas forcément longs mais généralement difficiles et les épisodes plus vastes aux challenges globalement moins relevés par l’intégration de levelling).
Pour autant, j’ai éprouvé quelques difficultés à me sortir convenablement des pièges du château, mais davantage par manque de confort ou d’ergonomie satisfaisante sur la console portable de Nintendo. Dans sa mouture HD sur console de salon, j’ai facilement retrouvé mes marques sur Mirror of Fate et eu bien plus de plaisir à combattre les hordes d’ennemis se ruant sous mes coups de fouet. Et outre la satisfaction d’y jouer sur grand écran avec des graphismes optimisés, l’aventure a été délestée de phases de QTE (ou séances de button mashing) aussi pénibles à réaliser sur 3DS que réellement pertinentes à la base. On a donc ici affaire à une version améliorée d’un titre qui semble peiner à trouver sa place légitime à l’origine au sein de la trilogie Lords of Shadow…
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